Corporation d'Orezza D`Antes [ Avis lecture ]
- Le 25/11/2020
- Dans Chroniques littéraires
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Lecture #7 - Policier, horrreur et fantastique | Corporation est le premier livre publié par les éditions Octoquill. Son autrice est Orezza D'antes. Le vaudou est au centre de l'histoire, c'est un livre horrifique, ponctué d'enquêtes et de meurtres sacrificiels sanglants, sorti en 2020.
SYNOPSIS
« Aimez naître, aimez vivre, aimez mourir, le néant n'existe pas... »
Trois femmes, trois destins, des meurtres sanglants et énigmatiques...
Le Fâ de chacune, sa destinée vaudou, croise celui des autres au cours d'une enquête ou une série d'homicides brouille les pistes. Difficile d'y voir clair pour Gerda Morguenns, cheffe de groupe à la brigade criminelle.
Quelle vérité cache la réalité qui vacille autour d'elle ?
Seul Papa Legba, le messager des loas et le gardien des portes de l'autre monde, a la réponse.
Est-il cependant bien raisonnable de remettre son destin entre ses mains ?
Mon avis
/ 5
De quoi parle l’histoire ?
L’histoire démarre par un meurtre, un sacrifice, dans une ambiance aux couleurs du vaudou. Le champ lexical autour de ce mot y est particulièrement développé sur les premières pages. On est plongé dedans, qu’on le veuille ou non.
On suit par la suite l’enquête de Gerda Morguenns, cheffe de groupe de la brigade criminelle, qui s’évertue à résoudre l’affaire d’une série de meurtres du même genre. Elle est enceinte, pas très loin d’arriver au terme d’ailleurs, et est dévouée pour son travail…
Parlons d’elle !
À travers Gerda, on vit les difficultés d’une femme qui doit constamment mériter sa place au sein de son poste convoité par un collège macho et irrespectueux, mais également faire face aux soucis familiaux. En effet, consacrer sa vie au travail, être réveillée au beau milieu de la nuit pour découvrir une scène de crime répugnante, il faut admette que la vie de couple, la vie de famille, est susceptible d’en pâtir à un moment donné.
Mais cette femme, rien ne l’arrête. C’est ce qui me plait chez elle, bien que je n’aurais pas été si loin si je portais un bébé dans mon ventre, surtout si proche du terme.
Plusieurs points de vue
J’aime beaucoup la manière dont est racontée cette histoire. On suit trois points de vue différents. Et encore, le nombre finit par devenir assez flou et je trouve cela plaisant. J’ai aimé les flashback via les pages du carnet rouge, le journal intime d’un des personnages clés de l’histoire. Au bout d’un moment, on se doute que tout va se réunir, et on n’est pas au bout de nos surprises.
L’écriture
Une écriture très développée, précise. Un registre soutenu. On enrichit beaucoup son vocabulaire autour du vaudou. Moi qui m’y étais intéressée durant mes années collège, il y a des termes qui me sont revenus et d’autres que je n’avais jamais entendus. C’est très intéressant ! Attention ! Qui parle d'écriture précise parle forcément de meurtres sanglants décrit avec beaucoup de précision. Rappelons-le, il s'agit d'un roman noir, horrifique, on baigne à plusieurs reprise dans l'hémoglobine !
Un histoire complexe pour un livre complet !
Je dis qu’il s’agit d’un livre complet car à la fin d’une histoire, on a toujours des questions, des ressentis et parfois, on aimerait bien les régler vite afin de ne pas rester sur un sentiment de frustration. C’est le cas pour ce livre dont l’histoire est bien plus complexe qu’elle n’y parait et je pense qu’il me faudra la relire une seconde fois pour mettre le doigt sur certaines infos. Et bien, à la fin de ce roman, l’auteure ne nous laisse pas seule. Elle a pensé à son lecteur. Moi-même en tant qu’auteure j’aime laissé un mot à la fin de mon histoire à destination de mon lectorat, mais en général cela prend une page. Or, Orezza y consacre plusieurs pages bien structurée sur la motivation, la création, et la structure de son récit. À travers ces différentes parties, on fait connaissance avec une autrice engagée et persévérante, que ce soit dans l’écriture et dans les droits de la femme, du métissage, etc.
La beauté du livre
Outre la couverture que je trouve jolie (ces yeux !!!), même si j’aurais préféré un pelliculé lisse et brillant, l’intérieur de livre est également décoré de nombreux symboles dessinés par l’auteure. À la fin, elle y laisse également des illustrations des trois personnages féminins clés de l’histoire, avec une phrase sous chacune d’entre elle. La quatrième de couverture est également magnifique, je crois même que je la préfère, en terme de couleurs, à la première !
Bref, un livre à très belle apparence !
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